Les réflexes archaïques, aussi appelés réflexes primaires, sont des mouvements automatiques qui apparaissent dès la vie fœtale.
Bien qu’ils soient censés disparaître dans les premières années de la vie, ils peuvent parfois persister, impactant alors le développement émotionnel, cognitif et physique. Travailler sur leur intégration apporte de nombreux bienfaits, particulièrement dans la gestion des émotions et l’amélioration des capacités cognitives.
Les réflexes archaïques se développent très tôt in utero et sont indispensables à la survie et au développement du nourrisson.
Ils assurent une protection et une adaptation immédiate à l’environnement après la naissance, comme le réflexe de succion qui permet de se nourrir ou le réflexe de Moro (ou réflexe de sursaut) en cas de stimuli brusques.
Au fur et à mesure que l’enfant grandit, son cerveau se développe et ces réflexes sont censés être intégrés, laissant place à des mouvements contrôlés et volontaires. Cependant, si certains réflexes restent actifs, ils peuvent provoquer des déséquilibres, tant sur le plan physique que sur le plan émotionnel et cognitif.
Lorsque les réflexes ne sont pas intégrés correctement, cela peut entraîner une surcharge du système nerveux, ce qui affecte la manière dont une personne gère ses émotions et ses pensées.
Le travail sur les réflexes archaïques permet de « réorganiser » les connexions neurologiques, en aidant la personne à intégrer pleinement ces réflexes. Cela a un impact profond sur l’équilibre émotionnel et les capacités cognitives.
Les personnes dont certains réflexes archaïques ne sont pas intégrés peuvent développer une hypersensibilité émotionnelle et sensorielle.
Cela signifie qu’elles réagissent de manière excessive à des stimuli tels que des bruits forts, des lumières vives ou des situations stressantes.
Par exemple, un réflexe de Moro non intégré peut rendre une personne constamment en état d’alerte, prête à sursauter ou à être submergée par des émotions fortes. Cela peut se traduire par de l’anxiété, de l’irritabilité ou des sautes d’humeur.
Le travail sur les réflexes archaïques aide à calmer le système nerveux en « reprogrammant » ces réponses automatiques. Une fois que ces réflexes sont intégrés, les individus sont capables de mieux gérer leurs émotions et de faire face aux stimuli sans être submergés.
Ils retrouvent une meilleure capacité à se concentrer et à se calmer, même dans des environnements stimulants.
Les réflexes archaïques, s’ils persistent, peuvent également interférer avec les fonctions cognitives, notamment l’attention, la mémoire et la capacité à organiser des pensées complexes.
Les enfants et les adultes avec des réflexes non intégrés peuvent avoir des difficultés à rester concentrés, à suivre des consignes ou à traiter des informations nouvelles.
Par exemple, le réflexe tonique asymétrique du cou (RTAC), s’il est encore actif, peut perturber la capacité de l’enfant à suivre des lignes visuellement (nécessaire pour la lecture) ou à coordonner ses mouvements des deux côtés du corps (important pour l’écriture). Ce type de difficulté peut entraîner un retard dans les apprentissages, et même des troubles comme la dyslexie ou des troubles de l’attention (TDAH).
En intégrant ces réflexes, le cerveau est en mesure de mieux se concentrer sur des tâches cognitives supérieures sans être distrait par des réponses réflexes inappropriées. Les résultats incluent une amélioration de la concentration, de la planification, de l’organisation et de la mémoire à long terme. Cela permet aussi d’accéder plus facilement à des pensées créatives et à des solutions complexes.
Un système nerveux constamment sollicité par des réflexes non intégrés se trouve souvent en état d’alerte, ce qui peut entraîner des niveaux élevés de stress, de la fatigue chronique et même des troubles du sommeil.
Travailler sur ces réflexes permet de soulager le système nerveux, réduisant ainsi l’état de « survie » perpétuelle dans lequel certains enfants et adultes peuvent se trouver. Avec un système nerveux plus apaisé, ils peuvent répondre aux défis émotionnels et cognitifs avec plus de sérénité.
Exemples concrets de réflexes et leurs bienfaits émotionnels et cognitifs
Le travail sur les réflexes archaïques concerne aussi bien les enfants, que les ados et adultes .
Il s’adresse à de nombreux profils, en particulier à ceux qui présentent des troubles émotionnels ou cognitifs, mais aussi à ceux qui cherchent à optimiser leur bien-être et leurs performances mentales. Par exemple :
Enfants et adolescents avec des troubles d’apprentissage, des difficultés de concentration ou de régulation émotionnelle, comme les enfants ayant des troubles de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), ou des difficultés scolaires inexpliquées.
Adultes qui souffrent d’anxiété chronique, de troubles du sommeil, de concentration, de mémoire, de stress ou de difficultés à gérer leurs émotions, souvent liés à des réflexes non intégrés de l’enfance.
Personnes hypersensibles ou facilement submergées par leurs émotions ou les stimuli sensoriels, pour améliorer leur capacité à réagir de manière calme et appropriée.
Le travail sur les réflexes archaïques consiste à évaluer quels réflexes ne sont pas intégrés et à stimuler le système nerveux pour permettre leur intégration. Ce processus se fait généralement par des mouvements répétitifs qui imitent les mouvements réflexes initiaux. Cela permet de reprogrammer le cerveau et de faciliter l’accès à des compétences motrices et cognitives plus avancées. Les séances de travail incluent souvent :
Travailler sur l’intégration des réflexes archaïques est un processus clé pour améliorer non seulement la motricité, mais aussi les aspects émotionnels et cognitifs. Cela permet de mieux réguler ses émotions, d’améliorer sa concentration, et de renforcer ses capacités d’apprentissage. Cette approche s’adresse autant aux enfants qu’aux adultes, pour surmonter des défis émotionnels et sensoriels ou simplement pour atteindre un meilleur équilibre mental et émotionnel.
Copyright © Fanny Juvenet fait par larche.team